Jean-Baptiste Camille COROT
Paris, 1796 – Paris, 1875
L’Etoile du berger, 1863-1864
Huile sur toile
Dépôt d’une collection particulière, 2015
Ce tableau est un magnifique témoignage des recherches de l’artiste considéré comme l’un des pré-impressionnistes : travail sur la lumière, peinture de plein air… Il existe 5 versions de cette peinture, celle-ci précédant probablement la plus célèbre d’entre elles qui fut acquise au Salon de 1864 (Musée des Augustins de Toulouse).
Au centre de cette composition se trouve un arbre isolé au 1er plan dont les rares branches résonnent avec le geste du personnage figuré à ses pieds. Cet homme regarde vers le ciel et tend la main dans la direction d’une étoile : l’étoile du berger (Vénus) qui donne son nom au tableau.
A droite, le plan intermédiaire est occupé par le motif d’un troupeau de moutons.
L’ambiance nocturne et la présence de l’eau contribuent à conférer à cette nature une grande poésie. Elle répond à un long poème d’Alfred de Musset Le Saule. Fragment, hommage du peintre à l’écrivain qui fut le 1er à écrire une critique très favorable à Corot au Salon de 1836. Mais ce paysage pourrait également s’accorder à merveille avec un poème de Joachim du Bellay, dont on fête cette année le cinq centième anniversaire de la naissance.